Piaggio dévoile un robot inspiré de Star Wars, digne des célèbres droïdes de la saga

Le robot suiveur de Piaggio, initialement conçu pour porter les affaires de son utilisateur, adopte désormais un nouveau design inspiré de l’univers Star Wars. Cette transformation lui confère une allure futuriste et renforce son positionnement sur le marché des robots d’assistance.
Tl;dr
- Le G1T4-M1N1, robot inspiré de Star Wars, séduit par son design.
- Limites techniques : obstacles, escaliers, sécurité perfectible.
- Usage domestique prometteur mais réservé à une niche onéreuse.
Science-fiction et innovation chez Piaggio
Chez Piaggio Fast Forward, l’ambition ne cesse de surprendre. Loin de se contenter de la légendaire Vespa, la société multiplie depuis quelques années les expérimentations dans le domaine des robots d’assistance personnelle. Portée par l’idée d’offrir un compagnon roulant pour transporter les affaires du quotidien, la marque a d’abord dévoilé le Gita, un robot séduisant mais au prix prohibitif, suivi du Gitamini plus accessible. Aujourd’hui, c’est un clin d’œil appuyé à la culture pop qui relance la machine : le G1T4-M1N1, influencé par l’univers de Star Wars, vient compléter la gamme.
L’expérience utilisateur : entre enthousiasme et réalité technique
À peine posé dans un salon, ce robot au look intergalactique attire immanquablement les regards – surtout ceux des enfants, fascinés par ses bruitages et ses réactions inspirées des droïdes mythiques. Pourtant, quelques déconvenues s’invitent rapidement dans le quotidien. En intérieur, le G1T4-M1N1 peine face aux obstacles ou aux escaliers. Si une marche apparaît soudainement, il préfère s’immobiliser plutôt que tenter une manœuvre risquée, forçant souvent l’utilisateur à intervenir. À cela s’ajoute une vigilance accrue requise à l’extérieur pour éviter tout risque de vol.
Plusieurs éléments expliquent ces réserves :
- Sensibilité prononcée aux obstacles et gestion imparfaite des chutes potentielles (escaliers notamment).
- Nécessité d’une surveillance constante lors des sorties urbaines.
- Système de verrouillage manuel via application encore perfectible.
Selon Greg Lynn, PDG de la division robotique de Piaggio, il est aujourd’hui indispensable que l’utilisateur reste attentif pour prévenir les « falaises », c’est-à-dire ces situations imprévues où le robot n’a pas encore acquis suffisamment d’autonomie.
Des robots urbains encore réservés à quelques passionnés
L’usage du Gita ou de sa version inspirée de Lucasfilm soulève ainsi autant d’émerveillement que d’interrogations sur sa réelle utilité. Dans certains contextes urbains – accompagner une famille au parc ou ramener des courses –, l’idée fait mouche. Toutefois, avec un tarif affiché à 2 875 dollars pour cette édition spéciale contre 2 475 dollars pour le modèle classique et une autonomie pouvant aller jusqu’à 40 kilomètres avec une capacité utile de neuf kilos, ce type d’engin demeure pour l’instant réservé à une clientèle aisée et curieuse.
Une première étape vers l’assistant citadin du futur ?
Certes, ces robots-porte-bagages sont loin d’être généralisés. Mais ils tracent déjà le chemin vers des solutions plus abordables et performantes à terme. Si les faiblesses techniques subsistent aujourd’hui, difficile de ne pas percevoir derrière ces grandes roues l’esquisse d’une nouvelle génération de robots utilitaires domestiques et citadins. Le pari est lancé – il faudra patienter avant qu’il ne devienne vraiment grand public.