Trump annonce une surtaxe totale sur les films étrangers et la réactivation de la prison d’Alcatraz

Donald Trump a annoncé son intention d’imposer une taxe de 100 % sur les productions cinématographiques étrangères. L’ancien président américain souhaite également rouvrir la célèbre prison d’Alcatraz, dans le cadre de ses propositions pour une nouvelle politique nationale.

Alcatraz : retour d’un symbole sous l’impulsion présidentielle

L’annonce faite par Donald Trump dimanche a provoqué un véritable émoi, non seulement dans les sphères économiques, mais aussi du côté de la justice pénale américaine. Sur son réseau Truth Social, le chef d’État a surpris en évoquant la réouverture potentielle d’Alcatraz, cette prison mythique située au large de San Francisco. L’objectif affiché serait clair : moderniser l’établissement afin d’y enfermer ceux jugés « parmi les plus dangereux  ». Pour Trump, redonner vie à ce lieu emblématique – fermé en 1963 pour des raisons budgétaires selon le Bureau des prisons américain – constituerait un acte fort, synonyme de « loi, ordre et justice ». D’ailleurs, il n’a pas hésité à pointer du doigt une criminalité qu’il estime galopante, évoquant des individus « qui n’apporteront jamais rien d’autre que la misère et la souffrance  ».

Surtaxes inédites pour le cinéma étranger : vers un nouveau protectionnisme culturel ?

Dans ce même message dominical, une autre déclaration a vivement fait réagir : l’annonce de droits de douane pouvant atteindre 100 % sur les productions cinématographiques étrangères diffusées aux États-Unis. Pour justifier une telle mesure, Donald Trump met en avant la situation préoccupante que traverse l’industrie cinématographique américaine. Selon lui, « L’industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement […] Hollywood et de nombreuses autres régions des États-Unis sont dévastées  ».

Plusieurs éléments expliquent cette décision :

Des modalités encore incertaines mais une volonté affichée

Pour l’heure, beaucoup d’incertitudes subsistent concernant la manière dont ces nouvelles taxes seraient concrètement appliquées. Aucune précision n’a été donnée quant aux délais ni aux critères qui pourraient déclencher leur entrée en vigueur. Ce flou s’inscrit toutefois dans une dynamique déjà amorcée : dès sa réélection, Trump avait multiplié les enquêtes sur les « effets sur la sécurité nationale » concernant des importations stratégiques telles que les semi-conducteurs ou certains minerais essentiels.

Un processus préalable doit désormais s’enclencher : si le risque invoqué pour la sécurité nationale venait à être prouvé, il ouvrirait alors la voie à un décret présidentiel imposant officiellement ces droits de douane exceptionnels.

En toile de fond, ces annonces dessinent le portrait d’un exécutif résolu à défendre coûte que coûte ses secteurs clefs face aux menaces extérieures — quitte à bousculer l’ordre établi dans le domaine du cinéma comme dans celui du système carcéral américain.